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Afin d’attirer l’attention des propriétaires de forage et des producteurs d’eau conditionnée en sachet sur les risques de présence de métaux toxique dans les eaux, Senexel lance une grande campagne d’analyse des métaux toxiques dans les eaux.
Les risques de contamination des eaux sont principalement liés à l’activité minière du pays, mais aussi liés à l’utilisation très répandue des sachets de plastique. Effectivement, lors de test en laboratoire la présence de métaux toxiques a été détecté dans les sachets.
C’est pour attirer l’attention sur cet enjeu de santé publique et pour inciter les producteurs à surveiller plus régulièrement les teneurs en métaux toxiques dans leurs eaux que la campagne a été lancé.
Considérant que le Burkina Faso est un pays à forte activité minière industrielle et non-industrielle, il est important pour Senexel d’attirer l’attention sur les risques liés à certaines mauvaises pratiques qui peuvent contribuer à la contamination des sources d’eaux potables par des métaux indésirables tels que l’arsenic, le mercure, le fer, le plomb, le cuivre ou le manganèse. Certains forages pourraient être en contact avec des rejets miniers sans que le propriétaire n’en ai connaissance. De plus, plusieurs facteurs peuvent accroître les risques de contamination des nappes phréatiques telle que la pluviométrie par exemple. D’où l’importance d’effectuer des analyses de contrôle sur une base régulière.
Les sachets d’eaux quant à eux posent potentiellement deux problèmes : la contamination des sols et des sources d’eau potable lors de la dégradation des sachets et le risque de contamination des eaux en contact avec les sachets. Les eaux conditionnées en sachet plastiques de 300 ml et 500 ml sont très répandus au Burkina Faso. La plupart des producteurs ont opté pour les sachets plastiques dits ‶biodégradables″ de bonne foi. D’ailleurs, la loi N⁰017-2014/AN du Burkina Faso interdit la production, l’importation, la commercialisation et la distribution des emballages et sachets plastiques non-biodégradables. Cependant, nombreux sont ceux qui ignorent que pour leur conférer cette propriété de dégradabilité, il est nécessaire (pour certains types de sachet) de leur ajouter des sels métalliques[1]. Ces sachets sont oxo-dégradadables et non biodégradables, c’est-à-dire qu’ils se désintègrent en microparticules de plastiques. Ces particules de plastiques restent dans le sol. Au Burkina, il est généré des tonnes des sachets d’eaux par an. Ces sachets ne sont pas réutilisables, ni transformables. Lorsque ces microparticules de plastiques s’accumulent dans le sol, le risque de contamination du sol et des nappes phréatiques augmente[2]. Lors d’une analyse en laboratoire, nous avons pu détecter la présence notamment d’aluminium, nickel, manganèse et chrome en quantité élevée. Il est donc possible d’émettre l’hypothèse que de plus en plus de sources d’eau potable risquent d’être contaminées si elles ne le sont pas déjà.
[1] Sam Deconinck and Bruno De Wilde, Benefits and challenges of bio- and oxo-degradable plastics- Comparative literature study, 2013
[2]Il n’est pasencore totalement démontré que les métaux ajoutés dans la fabrication de ces sachets posent un problème dans l’environnement. Néanmoins, vu les quantités que nous rejetons chaque jour dans l’environnement, ce n’est qu’une question de temps pour qu’on découvre des enjeux.